Ruisseau d'Aucelon, résurgence l'Autonnière
- Le 08/11/2014
- Dans Rando'Nues 2014
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Au cours de cet été nous l'avons découvert étape par étape et nous venons enfin de faire la dernière partie.
Initialement prévue le 28 septembre et annulée pour route coupée par une course cycliste, puis reportée au 10 octobre que nous n'avons pas pu faire à cause d'un temps pourri, c'est finalement le dimanche 2 novembre 2014 que Francis et moi avons pu faire cette magnifique balade.
L'automne est là, le passage au Col de Pennes nous offre ses magnifiques couleurs.
Nous garons notre voiture à l'entrée du village d'Aucelon. Juste en face, un tronc d'arbre a été sculpté de façon originale "Mardis d'Aucelon 2013". On peut interpréter ce "A" pour Aucelon ou pour Accueil !
Nous traversons ce joli village entièrement restauré pour ensuite descendre le sentier en lacets serrés jusqu'à la ruine de l'ancien Moulin de Pennes le Sec.
Le ruisseau d'Aucelon, un trésor de beauté.
Ces reports successifs nous amènent à une saison plus froide et humide, tout le parcours est à l'ubac, très encaissé en fond de vallon dont une partie se trouve sous une épaisse couverture d'arbres. Pourtant le soleil était proche mais seulement de l'autre coté du ruisseau à ne jamais vouloir nous atteindre.
Nous longeons le ruisseau sur la rive droite par un chemin bien dégagée sur 500 à 600 mètres, puis nous traversons en rive gauche. Le contraste des couleur donne un aspect magique au paysage qui se déroule devant nous.
L'abondante rosée de la nuit s'est déposée sur les toiles d'araignée en bout de branches des pins et offre une multitude de perles en jeu de lumière.
Les feuilles humides des "Cotinus", rouge pourpre, luisent à la lumière matinale encore rasante.
Nous entrons à présent dans un sous-bois de gigantesques buis très serrés, dont les troncs couverts d'une mousse abondante rendent féérique cet espace qui semble être d'un autre monde pourtant tout près de chez nous. Le dépaysement est total, une certaine émotion s'empare de nous.
La rosée est telle que chaque branche qu'on touche déclenche une véritable pluie sur nos épaules. Nos vêtements sont trempés.
Juste un reflet dans l'eau pour montrer le beau ciel bleu de cette journée !
Un peu plus loin le ruisseau d'Aucelon est maintenant à sec, mais la végétation reste habillée de cette abondante mousse.
Nous sommes à la résurgence de l'Autonnière, cette cavité impressionnante laisse imaginer les quantités d'eaux qui doivent surgir lors des grandes crues de printemps.
En cette période l'intérieur est sec et nous tentons d'aller plus profond, mais nous n'avons pas nos lampes frontales et nous sommes vite arrêtés par l'obscurité de ce gouffre. Il nous semble pourtant distinguer d'où peuvent provenir les remontées d'eau lors de son activité.
C'est maintenant midi passé, il va falloir trouver un coin au soleil pour se réchauffer. Nous empruntons un sentier abandonné qui est très encombré. Qu'à cela ne tienne, nous avons nos sécateurs et nous nous frayons un passage.
Des rochers nous intriguent, allons voir ce qu'il y à plus haut !
Que la nature est étrange parfois … Avertissement : si vous êtes pudique, ne regardez pas ce gigantesque phallus !!!
Le soleil est chaud, nous pique-niquons ici.
Faisons d'abord sécher nos habits sur quelques branches et laissons enfin notre peau goûter les rayons du soleil.
Le calme qui nous entoure laisse percevoir les voix d'un groupe de randonneurs qui passe au loin. Une dame dit : "J'en vois un qui est tout nu … !". Nous les distinguons à peine un instant entre les arbres.
À présent bien réchaufés et bien rassasiés, nous reprenons le sentier du retour vers le village d'Aucelon.
Une fois encore, nous garderons de merveilleux souvenirs de cette randonnée.
Texte et photos de Bernard D-A.
Voir aussi les photos des randonnées le long de ce joli ruisseau.
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