Le magnifique Ruisseau d'Aucelon
- Le 06/08/2019
- Dans Rando'Nues 2019
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Quatre marcheurs au départ de la rando, ce samedi 3 août, et c’était les mêmes que pour la randonnée dans le torrent d’Arnayon le mois dernier.
Après l’acheminement en voiture depuis Vercheny le départ se fait après le pont sur la Roanne au lieu-dit du Colombier. Autour du pont toutes les places de parking sont déjà prises, on est toujours en saison touristique, même si la température est devenue un peu plus raisonnable.
On suit un peu la route goudronnée en sens inverse, puis on prend le sentier qui descend vers l’eau. A peine quelques pas plus tard on se déshabille à l’abri des regards et on reste ainsi jusqu’à la fin de la balade : on n’aura vu personne pendant tout le trajet.
On arrive sur le bord de la Roanne, et quelques mètres en amont on trouve le ruisseau d’Aucelon (1) qui s’y jette. On commence à le suivre, le niveau de l’eau est assez bas. Un peu plus loin le ruisseau est carrément à sec, au point où Bernard suggère d’aller se promener plutôt dans les Gorges de la Roanne. Personne n’est vraiment pour, il y a certainement plein de monde là-bas et on était venu pour une randonue tranquille.
On continue donc, ce qui s’avère être une bonne décision. Quelques centaines de mètres plus loin on retrouve de l’eau, et il y en aura à souhait pour le reste de la randonnée. Ce ruisseau est complètement différent du torrent d’Arnayon (ma seule référence ...) : Complètement limpide, des cailloux soudés par des dépôts de calcaire et avec une bonne adhérence. Ce qui ne veut pas dire que j’avance plus vite, les autres doivent m’attendre régulièrement.
Le passage n’est pas toujours aisé, à cause de la végétation. Bernard a apporté le matos (sécateurs et scie) et coupe ce qui gêne, aidé par Julien. Je dois avouer que moi-même je n’ai rien fait, mais je tiens mes bâtons, sans lesquels je perdrais vite l’équilibre. Comme excuse on a vu mieux ☺.
Comme Indiana Jones je porte le mien sur la tête ; à la différence de lui, je n’aurai pas le short mouillé !
Le plus spectaculaire sont les passages où on a juste un rebord d’une largeur d’un pied le long de la rive, puis un trou bien profond, peut-être 2 mètres ou plus. Personne n’est tombé dedans, mais de toute façon cela n’avait rien de vraiment inquiétant : Dans le pire des cas on aurait eu un sac mouillé, il n’y a pas de courant digne de ce nom.
Vers 13 heures on s’arrête pour le casse-croûte. On en profite pour regarder un peu la faune dans et sur l’eau. Pas grand-chose, à vrai dire : Des Gerris lacustris (ou punaise d'eau) qui marchent sur l’eau et font des drôles d’ombres sur le fond comme s’ils marchaient sur des ventouses ; des petites crevettes ; et des sortes de vers très minces et d’une cinquantaine de centimètres de long, comme de longs cheveux qui se déplacent en ondulant dans l'eau, qui s’avèrent être des « vers gordiens (2) » … (merci monsieur Google).
Pas ou très peu de poissons … Si, un banc de jeunes truites de 6 ou 7 cm de long précise Bernard … et une grande libellule jaune et noire en train de pondre ses œufs sur le bord de l'eau … puis, très furtivement une biche, que seul en tête il a pu voir !
Retour jusqu’au pont, puis on prend un sentier qui suit plus ou moins le ruisseau, mais avec quelques passages dans l’eau quand même. On se demande à quoi peut bien servir un tel sentier ; peut-être aux pêcheurs ? Toujours est-il que le retour se fait bien plus vite que l’aller !
On débouche sur la Roanne où un couple est en train de se baigner, lui en naturiste. Ils font savoir qu’on est sur une propriété privée, la leur en l’occurrence. Bernard va parler avec eux et on en profite pour un dernier plongeon dans l’eau, question de se rafraîchir, parce que sur le sentier il faisait nettement plus chaud que dans l’eau.
On se rhabille et on remonte vers la voiture. Une fois de plus, ça aura été une belle promenade.
Texte et photos de Paul.
Buis et grandes mousses :
Cet espace présentait un spectacle hors du temps avec ces buis probablement centenaires de 4 à 5 mètres de haut et d'un diamètre dépassant parfois les 12 cm. Couverts de mousses qui tombaient jusqu'au sol, nous étions dans un autre monde, où le fantastique devenait réel !
Aujourd'hui, la pyrale et sa chenille dévoreuse sont passées par là, laissant un spectacle de désolation, réduisant fortement l'attrait de cette contrée sauvage. Plus une seule feuille sur ces arbres devenus squelettes, même la mousse (hôte des arbres et non parasite) s'en détache peu à peu, desséchée par un soleil trop ardent qui n'est plus filtré par le feuillage.
Toutefois, on peut observer de loin en loin quelques rejets qui verdissent au pied des arbres, suffiront-ils à régénérer l'espèce et en combien d'années, ou bien d'autres essences coloniseront-elles les lieux ?
(1) Données cartographiques : selon IPBindex
Fiabilité de la trace GPX : E (= très mauvaise)
Difficulté du parcours : Indice IPB 24 (très facile sur terre ferme, mais moyenne en rando aquatique)
Distance parcourue : 7,4 Km
Dénivelé total : +/-100 m
Altitudes : Min 503 m - Max 563 m - Départ 533 m
Temps total : 5h 55mn
Vitesse moyenne sur l'ensemble : 1,25 Km/h
(2) Références :
Cette chose aquatique vivante étant étrange, je propose ici plusieurs liens, qui tous apportent des informations sur sa morphologie, ses mœurs, son cycle de reproduction …
Un ver qui pousse l'insecte au suicide (grillon, sauterelle, criquet, …)
Inoffensif et sans danger pour l'homme ou les animaux domestiques
Sur Wikitionnaire : Ver Gordien
Sur Wikipédia : Nématomorphes
Sur Groupe Nature de Faverges : Gordius aquaticus
Sur Corse Matin : Un alien ?
Complémént d'informations par Bernard.
Randonue aquatique Bien-être Vallée de la Roanne Ruisseau d'Aucelon
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