Du Col de Cabre au Pilhon

C'est donc du parking, face au Relais du col, que nous partons pour une marche de 15 Km.
Nous prenons le sentier (GR 91 variante) à gauche du Relais, rapidement la pente s'accentue et malgré la fraicheur matinale je peux me dévêtir après 15 mn de marche. Francis quittera juste sa veste polaire.

Après un passage rocailleux nous marchons à présent dans un épais tapis de feuilles de hêtres, puis la vue se dégage sur une prairie qui sépare deux arêtes rocheuses curieusement plissées et repliées.

Un passage sur des rondins métalliques qui interrompt une clôture électrique nous permet de passer, mais sert d'entrave pour un petit troupeau de vaches écossaises. Toujours ces mêmes vaches sans cornes et au poil long tant appréciés en montagne par les éleveurs pour le maintient et l'entretien des pâturages et aussi par les charcutiers pour la qualité de leur viande.

Un sentier bien marqué traverse les gravelles et l'automne colore les forêts de taches ocres offrant à nos yeux une belle palette de couleurs.

Vers le Col de Proveyral, nous profitons des quelques rayons d'un soleil d'arrière saison pour faire la pause casse-croûte. Deux souches d'arbre coupées à bonne hauteur nous servent de repose fesses. Alors que Francis finit de se dévêtir, je remets une chemise sur les épaules, toujours frileux au moment du repas.

Nous quittons maintenant le sentier pour prendre un chemin d'exploitation, puis un autre plus large qui nous mène face à quelques maisons au loin. Nous sortons la carte pour savoir où nous nous trouvons. Nous arrivons au hameau du Pilhon, sur la commune de Val Maravel. Et bientôt à l'approche des maisons nous devons nous couvrir.

Nous bavarderons quelques minutes avec un maçon qui refait la façade d'une maison. Il nous explique que les crépis de couleur vert pâle sont faits avec un ciment composé de broyât cuit de calcaire verdâtre issu des environs et de chaux, ce qui donne cette couleur caractéristique aux maisons de ce hameau.

J'ai l'intention de retrouver la carrière (carrière du Clot le Grand) d'où l'on extrayait le gravier pour le répandre sur les chemins. Nous partons vers le haut du village, direction qui me paraît être la plus probable.

Deux épingles à cheveux, je ne me souviens pas … j'ai des doutes ! Puis une superposition de jolies petites cascades dans le fond du ravin de Poutillière que je n'avais jamais vu jusqu'à ce jour.

Là je me souviens, pas fier au volent de mon camion avec le rocher d'un coté et le ravin de l'autre. Est-ce encore loin ? … J'en connais qui même en voiture auraient tremblé de peur !

Et ce petit pont qui après de multiples passages avec notre lourd chargement menaçait de s'effondrer, faut dire qu'il avait été prévu pour passer seulement avec des chevaux attelés de charrettes … l'exploitation de la carrière a dû être interrompue !
Le virage maintenant élargi était à angle droit, les roues de camion frottaient les murets des deux cotée à chaque passages. Le muret extérieur très endommagé à été remplacé par un parapet en bois et le sous-bassement renforcé.