Le tour du Rocher de Combau

Sollicités par le Comité FFRandonnée Drôme pour parcourir un PR de la région et en faire un bilan de sa qualité envers le public qui le fréquente, nous avons parcouru le samedi 14 mars le sentier du Col de Côte-Chèvre depuis les Nonnières, avec retour par la route de Combau et contournement du magnifique rocher qui domine cette route.

Rocher de Combau 20p5051a

Bien que rendu plus difficile par la neige encore présente sur la descente en versant Nord, ce sentier est en relativement bon état et agréable à parcourir avec de magnifiques points de vue. La seule partie moins agréable est la portion de 2 Km de route que le relief de ce site remarquable ne permet pas d'éviter, mais qui en compensation offre cette vue imprenable sur son emblématique rocher.


 

PR Col de Côte Chèvre

Samedi 14 mars 2020, par Paul G.

Une randonnée un peu spéciale cette fois-ci : on ne va pas seulement se promener, mais en ce faisant on va aussi prendre des notes sur l’état du sentier et du balisage le long d’un PR, dans le cadre de notre affiliation avec la Fédération Française de la Randonnée Pédestre.

On s’est donné rendez-vous à Montlaur, comme d’habitude, et on est 5 au départ. Le trajet n’est pas encore figé et on a le choix entre un PR au départ de Châtillon et un autre au départ des Nonnières. Selon Bernard et Jacques Marie ce dernier est bien plus intéressant, même s’il est plus dur (coté « noir » dans le topoguide des PR que Bernard a apporté).

On décide de suivre ce conseil et on remonte en voiture aux Nonnières, sur la route du Col de Menée. La-haut (900m) on laisse les voitures sur le parking municipal en travaux. En y allant on croise sur le chemin du parking un couple de randonneurs vêtu pour affronté les grands froids, dont tout laisse supposer (surtout leurs traces dans la neige) qu’ils ont fait le même PR que nous. Ce seront les seuls randonneurs qu’on verra de toute la journée.

Sortis des voitures on sent tout de suite qu’il y a un petit vent bien frisquet, pas très agréable, qui nous arrive de la vallée où il s’est bien refroidi en passant par-dessus un champ de neige. On reste donc assez bien habillés pour ce départ, et non seulement parce que, un peu plus haut, on doit encore traverser la route du Col de Menée.

Une fois la route passée on se trouve aussi un peu plus à l’abri du vent, tout concorde pour pouvoir se déshabiller. Malgré la fraîcheur il y a un beau soleil qui fait du bien sur la peau.

Le sentier monte et monte, ça ne semble pas vouloir s’arrêter. Le chemin est en très bon état, les balisages parfois un peu effacés ou ambigus, mais en général on pourra donner une bonne note à la FFRP pour l’entretien de ce PR.

À Font Morte on passe une cabane où Jacques Marie sait qu’il se cache un vieil alambic. Effectivement il est toujours là, un engin sur de grandes roues qui à une autre époque faisait le tour des villages. S’il est ici, c’est que dans le temps le chemin était une liaison entre des villages, alors qu’aujourd’hui on passe tout juste à pied.

Toujours plus haut, on passe une ancienne petite ferme et on continue de grimper. Bien avant le Col de Côte Chèvre on quitte le PR pour suivre un sentier qui est fléché vers le Rocher de Combau. Ouf, c’est presque plat, ça fait du bien. On marche une dizaine de minutes et on trouve un joli endroit au soleil et à l’abri du vent, où on s’installe pour la pause déjeuner avec une belle vue sur les reliefs vers le sud.

Après le repas et une pause soleil on continue vers le Rocher de Combau par un sentier qui n’est pas toujours évident et qui par endroits est encore sous la neige. On est au-dessus des falaises et on a des superbes vues sur les montagnes environnantes, et plus particulièrement sur le Jocou dont le balisage et à la charge de notre association.

On continue tant bien que mal, jusqu’à un point où on décide que ça ne vaut plus trop la peine de pousser, le sentier sous la neige devient un peu trop dangereux. Une photo de groupe … profitons encore un peu du panorama, puis on reprend le chemin de retour.

Revenus sur le PR on poursuit la montée vers le col, qui n’est plus bien loin. Là-haut on voit les traces du couple qui nous a précédés, mais on n’arrive pas trop à se décider par où il faut attaquer la descente. Tout ce côté du col est sous la neige et par endroit c’est dangereusement raide. Il ne faut pas se tromper !

Jacques Marie trouve par où passer pour retrouver le balisage un peu plus bas. Dès lors on n’a qu’à suivre le sentier. Ils nous avaient avertis qu’il y avait un pierrier à traverser, mais on le remarque à peine, tellement il est encore pris sous la neige.

Sur ces traversées neigeuses en flanc de montagne on essaie de mettre les pieds dans les pas de ceux qui sont passés devant. Mais ça ne marche pas toujours. À un moment je sens le côté de l'empreinte du pas céder, le pied glisse vers le bas et le reste suit.

Heureusement il y a Victoria et Christian pour me retenir par mon sac à dos, sinon j’aurais risqué de dévaler toute la pente, au moins quelques dizaines de mètres. Encore merci à eux de m’avoir sauvé !

C’est là qu’on se dit que d’être à poil n’a pas que des avantages. Comme un sumo avec sa ceinture, le sac à dos est la seule prise. Bref j’arrive à me glisser latéralement jusqu’à pouvoir m’appuyer le pied contre un tronc d’arbre, puis me redresser et souffler un peu avant de pouvoir repartir. La fesse et le genou bien égratignés (vive la neige qui couvrait les cailloux !), mais c’est superficiel, ça passera. Le cul gelé, ça passera aussi.

Sans autres mésaventures on continue la descente jusqu’à déboucher sur la route en cul-de-sac qui mène au parking de la Fontaine des Prêtres, tout près d’un café. On se rhabille provisoirement et on prend la route en sens inverse, à la descente. On marche à côté d’un ruisseau, qui fait tellement de bruit qu’on n’entendrait pas arriver d’éventuelles voitures. On reste donc habillés, d’autant plus qu’on marche à l’ombre et qu’il fait sacrément froid.

On est contents de quitter la route au bout de quelques kilomètres et de descendre par un sentier assez raide mais en très bon état et avec une vue superbe sur le Rocher de Combau qui nous montre son côté ensoleillé. Par deux fois on coupe encore la route du Col de Menée avant d’arriver sur le GR93 et se rhabiller pour du bon parce qu’on arrive au village des Nonnières. On le traverse pour finir au parking et aux voitures.

On décide de finir tout ça autour d’un chocolat chaud (ou une bière fraîche) dans le bar de l’hôtel. Il y fait bien chaud et agréable, c’est là qu’on se rend compte que dehors on s'est un peu caillés quand même.

Très sympathique la dame de l’hôtel, elle entend qu’on donne une note au PR, elle demande qui on est, Bernard explique. Et là ça n’arrête pas de m’étonner : les Marcheurs Nus commencent à être connus dans le coin, la dame en a entendu parler, elle en a eu avant qui venaient boire un coup chez elle. On ne fait pas encore partie du paysage, mais ce n’est pas la première fois qu’on rencontre des gens qui sont au courant de nos activités, sans plus, sans commentaire, tout à fait normal. J’adore.

Et après ça on reprend les voitures, on rentre chez nous et on ne sait pas encore qu’à partir de la semaine qui suivra on sera confinés à domicile, jusqu’à nouvel ordre.
Les vacances de Pâques, tellement propices à des randonues, seront foutues pour cette année.

Le texte et les photos sont de Paul G.

Voir le compte-rendu de cette balade que Jacques-Marie à faite plusieurs fois.



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Plume

Randonnée Drôme Diois Les Nonnères Col de Côte Chèvre Rocher de Combeau

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Commentaires

  • JM Francillon
    • 1. JM Francillon Le 07/04/2020
    Merci Paul pour ce compte rendu très précis et les photos. Bon confinement en attendant le Libération et le retour aux sentiers de montagne.

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