Remontée du Ruisseau d'Aucelon

Jacques-Marie nous propose le samedi 5 juillet de remonter le ruisseau d’Aucelon, «le plus beau du Diois», une randonnée devenue une classique estivale pour l’association, et moi je vais la découvrir.

Ruisseau d'Aucelon 5226panCe matin à 10 heures, il fait un temps magnifique et la chaleur est encore supportable sur le petit parking au bord de la route, dans la vallée de la Roanne.

Bernard D.A. arrive en trombe et nous sommes au complet avec Jacques Marie F., Pierre P., Didier M., Christian C., Yvan M., Robert S. et moi Philippe J. Nous sommes donc 8, une jolie petite équipe prête à partir après avoir croqué les croissants et pains au choc’ (merci Robert ou Jacques Marie, je ne sais plus)

Quelques randonneurs arrivent pour descendre la Roanne, nous ne les reverrons plus.
Nous descendons vers la Roanne nous aussi, rapidement nus, et le premier bain de pieds est saisissant. C’est glacial !

Il faut s’acclimater et quelques dizaines de mètres plus loin nous trouvons notre ruisseau, l’Aucelon. Pas facile, on dirait une petite flaque insignifiante au bord de la Roanne, et l’eau y est encore plus froide … Ne demandez pas où se trouve le confluent, c’est secret. (Ceux qui veulent savoir n’ont qu’à devenir membre de l’association).

Il s’avère que l’eau est finalement abondante et la progression est facile, les pierres et galets sont très accrocheurs, comme recouverts d’une couche de calcaire antidérapante et assez abrasive … j’en reparlerai plus loin.
La vue est apaisante, on chemine sous un épais tunnel de verdure percé ça et là par les rayons du soleil de juillet, c’est très beau.

Ce ruisseau étant très peu fréquenté, la végétation est envahissante, et quelques randonneurs prévoyants, expérimentés et chevronnés parmi nous ont prévu cisaille et sécateurs …
Robert me confie un gros sécateur à longs manches, fallait pas, je me mets frénétiquement à couper court tout ce qui gène mon avancée sous les sourires et clins d’œils de mes compagnons.
Il paraît que je fais concurrence à Francis, qui n’a pas pu venir. Je suis devenu le Terminator de la broussaille, j’ai un super-pouvoir.

Certains passages nous contraignent à lever les sacs au-dessus de nos têtes, nous avons de l’eau jusqu’à mi-poitrine … Style commandos parachutistes.
Je ne suis jamais allé dans une jungle tropicale, mais j’imagine que cela y ressemble, l’eau tiède, les boas constrictors et les piranhas en moins, l’eau très froide en plus.

Nous arrivons finalement jusqu’à un petit pont, c’est le terminus, avec un chemin qui a peut-être été carrossable, il y a longtemps. C’est une clairière, en plein soleil, les herbes y sont très hautes et c’est l’heure de la pause déjeuner … Bernard qui a cheminé en partie sur un sentier le long du ruisseau nous dit qu’il y a un coin "beaucoup-plus-mieux-bien" pour casser la croûte.

Et en effet nous trouvons un lieu au pied de la falaise, avec quelques rochers parfaits pour s’asseoir et se sustenter ! 

(Les bavards papotent, les sages se reposent).

Nous n’avons rencontré personne pendant cette lente montée aquatique.
Nous repartons avec des sacs plus légers, en partie sur le sentier défriché par le courageux Bernard, puis nous retrouvons l’eau un peu plus bas. On remarque avec satisfaction que l’eau est un peu moins froide qu’au petit matin, c’est normal.

La progression est plus rapide à la descente qu’à la montée, ça aussi, c’est normal, j’ai tout déboisé, c’est devenu une vraie autoroute.

Trop confiant ou fatigué, je me prend les pieds dans une racine cachée et m’étale les quatre fers en l’air dans un enchevêtrement de végétaux pétrifiés … heureusement, j’ai un sac étanche.

Un peu plus loin, c’est Didier, qui fait le fanfaron, et tente avec succès et sous les vivats, des acrobaties sur un tronc qui fait le pont au-dessus de l’eau.

Au détour d’un coude du ruisseau nous trouvons un petit groupe de baigneurs, adultes et enfants qui viennent d’une maison d’hôtes perchée un peu plus haut. Apparemment surpris par nos non-tenues, bonjour-bonjour et sourires, tout va bien.

On s’approche de la fin du ruisseau quand je glisse sur une plaque vaseuse et tombe tête première sur des galets abrasifs comme du papier de verre. Heureusement mes lunettes ne sont pas cassées et je n’ai que des écorchures superficielles et cuisantes sur les genoux … 

Nous retrouvons la Roanne et ses eaux presque bonnes pour la baignade et un moment de repos.
La distance parcourue est finalement assez faible mais l’effort est conséquent, on en a plein les pattes.

Nous regagnons le petit parking dans des tenues à peu près décentes, on se congratule et on se dit à bientôt pour de nouvelles aventures !
Merci les copains, c’était très chouette !

Nous avons fait 7 Km dans l'eau ou sur sentier broussailleux, en 6 heures, ce qui correspond à peu près à 20 Km sur chemin dégagé.

Voir notre album photos Été 2025

Le texte est de Philippe Jullien.
Les photos sont de Jaques Marie F.
Mise en page par Bernard D.A.



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Plume

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Commentaires

  • Robert
    • 1. Robert Le 02/08/2025
    Très beau compte rendu Philippe , et je pense que l’on peut te surnommer < Secator >.
    Robert
  • Bernard26
    Un grand merci à Jaques Marie pour ces photos, et un grand merci à Philippe pour son superbe compte-rendu.
    Merci également à E-MONSTE qui a mis une nouvelle procédure plus efficace de mise en page des photos, même si en premier lieu ça a été très déroutant pour moi
    Bernard.

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